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  • Photo du rédacteurJuliette & Iseult

Une expérimentation grandeur nature de la semaine de 4 jours au Royaume-Uni

S’il y a bien quelque chose qui nous paraît absurde, c’est le présentéisme.

D’ailleurs, c’est bien une notion que nous avons interrogée en interviewant les acteurs du travail de demain.

Nous nous disions toutes les deux : pourquoi travailler pour rien, juste pour faire plaisir à sa hiérarchie ou par convention, juste parce que « tu comprends, si je pars à 17h30, on aura l’impression que je suis un.e flemmard.e » ?

Récemment, pour ne pas le citer parce qu’on est pas des grandes fans du type, le patron de Tesla a décidé d’interdire le télétravail à ses employés, en précisant qu’ils devraient choisir entre travailler minimum 40 heures par semaine ou partir de l’entreprise. Il y avait une jolie phrase aussi expliquant que « 40h, c’est moins que ce que l’on demande à ceux qui sont dans les usines Tesla ». Bonne ambiance.

À rebours de ce qu’on aborde dans ce qui suit…

 

Être présent pour être présent, travailler un certain nombre d’heures parce que la convention le dicte (et pas les réels besoin du poste) nous paraît être d’une absurdité folle.

Mais vous allez me dire qu’il y a des postes qui exigent un très grand volume horaire.

C’est vrai ! Mais…même lorsque l’on ne parle pas de présentéisme, travailler comme des dingues, même sur des tâches nécessaires et utiles au poste, nous semble tout de même peu idéal.

Le temps de travail ne peut être occulté de nos recherches sur le Future Of Work. Réinventer la manière dont on travaille passe aussi par aussi par réinventer la notion de temps au travail.


Alors, quand nous avions découvert, dès le début de Make It Work, que certaines organisations avaient décidé de ne travailler que 4 jours par semaine payés 5, nous nous sommes dit que c’était une belle manière de repenser les notions de temps, de productivité, d’éradiquer un peu plus le présentéisme et de faire la part-belle à la vie personnelle.




 


Nous avions découvert avec beaucoup d’enthousiasme les initiatives en faveur d’une réduction du temps de travail, comme l’expérimentation d’Unilever en Nouvelle-Zélande sur une partie de ses employés, ou encore les déclarations en faveur de la semaine de 4 jours de la première ministre Jacinda Arden en sortie du premier confinement.

En France, Welcome To The Jungle avait testé puis approuvé en 2020 la semaine de 4 jours. Ils l’ont beaucoup documenté, notamment ici.

Au delà des expérimentations ad-hoc au sein d’une même entreprise, il existe également des expérimentations de plus grande envergure. C’est le cas de celles menées par la fondation 4-day week Global, dont le but est de faire de la recherche et de promouvoir la semaine de quatre jours. Leurs expérimentations s’effectuent sur plusieurs entreprises de tous secteurs à la fois. Elles prennent l’aspect de véritables recherches scientifiques, maîtrisées pour aboutir à des conclusions valides sur ce mode d’organisation du temps de travail.


 

Et ça tombe bien, une de leurs expérimentations vient de démarrer début juin au Royaume-Uni. La fondation 4-day week Global est épaulée dans cette démarche par le think tank Autonomy et des chercheurs de Cambridge, Oxford et du Boston College.

Au total, environ 70 organisations, représentants environ 3,300 salariés participeront à l’expérimentation.


Concrètement, après une phase de préparation débutée en Février 2022, nécessaire à la fois au briefing des organisations participantes et au protocole de recherche, l’experimentation va se dérouler de juin à décembre 2022.


La nouvelle a fait le tour du monde, attirant médias spécialisés et généralistes : et c’est tant mieux !


La démarche étant encadrée par des chercheurs, nous avons hâte des conclusions, qui pourront être réutilisées et adaptées pour convaincre sur ce modèle, et faire changer le patron de Tesla, qui sait ?


Une chose est sûre : on envisage potentiellement faire un tour outre-manche pour tendre notre micro aux salariés des entreprises concernées…


On se donne rendez-vous en décembre 2022 ?




 

Sources




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